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Dernière semaine et dernière ligne droite, cap vers la Martinique !

Dernière semaine et dernière ligne droite, cap vers la Martinique !

Dernière semaine de course sur la Cap Martinique, voici des nouvelles de nos marins :

Journée 16 : Lundi 16 mai. Dernière semaine… une journée chargée !

Pour la première fois, les routages nous donnent une arrivée le dimanche soir prochain. Il reste un peu moins de 1200 miles à parcourir donc ça va pousser car nous allons être sur des moyennes de 200 miles à la journée.

Sinon, aucune manœuvre de prévue ce jour. Un empannage peut-être en fin d’après-midi suivant comment aura été orienté le vent.

Mais à 11h, le vent n’est plus tel que prévu, l’empannage a lieu plus tôt. Une vague dans l’empannage, envoie le tangon vers le haut qui transperce le spi. Affalage, puis envoi petit Spi S3, réparation et renvoi du S2 max.

Et comme c’est une nouvelle semaine : changement de sac de nourriture, d’habits, de poubelle… Bref gros rangement dans le bateau. En début de soirée, on a des rafales à 28 nœuds. On prend un RIS dans la grande voile pour garder le bateau équilibré et permettre de garder le S2 pour mieux descendre.

Puis, le meilleur moment de la journée, c’est la douche pour se rafraichir (32° dans le bateau), à la tombée de la nuit… tu es tout propre, tu sens bon et le vent monte à nouveau. Changement de spi pour passer sur le S3… et c’est fini, tu peux reprendre une douche car tu es en nage.

La nuit est faite de surf en permanence, impossible de dormir, tellement il y a de bruit dans le bateau, rajouté à la chaleur poisse que l’on ressent.

Journée 17 : Mardi

Enfin, cela se calme un peu, on arrive à enchainer une sieste chacun avant la grosse chaleur.

On fait route plus ou moins directe, sous Grande voile haute et S3. Ce spi, comme il est moins épaulé, permettra peut-être au bateau de mieux tenir sa route. On va donc faire un compromis Cap/vitesse.

Et à nouveau : La nuit est compliquée, impossible de dormir, tellement il y a de bruit dans le bateau rajouté à la chaleur que l’on ressent. Il faut surveiller le bateau pour ne pas partir au lof en permanence.

Journée 18 : Mercredi

A nouveau, on récupère de notre nuit, puis on enchaine les empannages pour essayer de profiter au mieux des oscillations de vent et faire du Sud-Ouest. Objectif : être positionné pour demain soir sur le chemin direct vers la Martinique.

Nous sommes sous Grand Voile haute et spi S2 Max. Le vent a baissé donc on peut espérer qu’il va moins monter cette nuit et que nous allons pouvoir tout garder en haut.

Super journée, nous avons repris des miles aux 2 autres JPK 1010 devant.

Journée 19 : Jeudi

Elle commence et tôt. 0h, nous allons attaquer les quarts quand le bateau part au tas, le pilote récupère mais pourquoi, il se met à 180° du vent et y reste quelque temps…. Résultat, une cocotte mais pas une petite : en haut, en bas, avec la chaussette avec la drisse de génois… Bref impossible à défaire.

Pendant plus d’une heure, on va tout faire pour saucissonner le spi et l’étouffer. 2h, du matin, au dodo, on réfléchira demain au lever du jour.

8h, petit déjeuner, pour prendre des forces, puis analyse de la situation. On ne pourra rien envoyer car tout est bloqué juste sous l’étai, impossible d’envoyer la moindre voile d’avant, il nous reste 600 miles à parcourir.

Seule solution : Monter au mat, mais il y a plus de 20 nœuds et de temps en temps une houle assez forte ! Il faut réussir à garder la grande voile pour avoir de l’appui au niveau du bateau et monter derrière elle. La solution : Tendre la drisse de capelage sous la GV, un mousqueton sur le baudrier et monter avec la 2ème drisse de génois. On tente quelques mètres et si cela, le fait, on monte jusqu’en haut.

1h plus tard, tout est en bas ! On renvoi un Spi le S3 et on est reparti.

S’en suit, atelier démêlage (plus d’une heure) pour le S2, qui en ressort sans aucune égratignure et est renvoyé dans la foulée car le vent à baisser et on a des miles à reprendre A 14h, tout était rentré dans l’ordre.

Et on est parti pour se caler dans le sud, pour un empannage en soirée qui nous mettra sur la route de la Martinique (quasiment en directe). On vient d’arriver sur la zone des sargasses… il faut en permanence jouer avec la corde à nœuds pour les algues de la quille et la canne à algues pour les safrans.

Journée 20 : Vendredi

La nuit fut pour la 1ère fois depuis des jours, calme, voire trop calme. Par contre nous sommes très occupés à nettoyer la quille, les safrans des sargasses. (toutes les 15 minutes) Ce matin, il y en a nettement moins, il n’y aura aucune manœuvre à faire, ce jour. Les quelques empannages seront à faire samedi ou dimanche.

Prochaines nouvelles, lundi prochain, après notre arrivée prévue, la nuit de dimanche.

Pour voir les photos du bord de tous les bateaux : https://cap-martinique.com/photos-du-bord

Cap Martinique : les nouvelles du week-end, sortie de la bulle…très compliquée !

Cap Martinique : les nouvelles du week-end, sortie de la bulle…très compliquée !

Cap Martinique, voici des nouvelles de nos marins après 15 jours de course :

Journée 14 : samedi 14 mai

A la fin de la journée dernière, dans un trou d’air, David en a profité pour plonger et ôter les 40 cm d’écoute de spi que l’on traine depuis plus d’une semaine. Cela fait bizarre de se dire qu’on se baigne à plus de 2000 miles de toute côte… Nous n’arrivons pas à descendre assez vite et n’arrivons pas à attraper le vent léger plus fort qui est juste devant. A l’inverse, le manque de vent qui arrive par derrière, lui réussi à nous rattraper. Cela va commencer à être très compliqué.

Sinon, pas grand-chose à faire, si ce n’est un peu de rangement, vider un jerrican dans le réservoir, une petite couture sur le sac de notre bouée qui avait été arrachée. La météo va être de plus en plus simple et rapide à analyser jusqu’à l’approche de la Martinique. Nous sommes donc à nouveau partis pour au moins 4 jours à chercher à nous occuper et il fait 33° dans le bateau.

Journée 15 : Dimanche 15 mai

On ne peut pas dire que la nuit a été rapide. La bande de vent est toujours juste devant mais pas pour nous ! On a cherché les nuages, mais rien de plus dessous.
Et enfin, vers 18h, nous touchons plus de 15 nœuds de vent, le bateau repart, nous pouvons commencer à nouveau à faire la descente en espérant qu’il s’oriente un peu mieux pour nous aider un tout petit peu ! Nous n’avons toujours pas le vent annoncé par les Grib.

Résultat sur le passage de la bulle : 3 jours (12-13 et 14 mai… il y a une journée de trop et non prévue !) à moins de 7 nœuds de moyenne, le vent qui n’est jamais rentré comme d’habitude le soir, la sortie de la molle qui coïncide avec la fin de la 2ème semaine de course n’aura pas été prolifique. Nous étions dimanche dernier, au classement compensé, 3ème lors du passage de Madère, toute la semaine nous étions encore 2ème, mais là, les places vont s’envoler avec ceux qui arrivent par le sud.

Pour voir les photos du bord de tous les bateaux : https://cap-martinique.com/photos-du-bord

Une 2ème semaine qui ressemble plus à un convoyage rapide qu’à une course, tellement peu de manœuvres à faire depuis le passage à Madère

Une 2ème semaine qui ressemble plus à un convoyage rapide qu’à une course, tellement peu de manœuvres à faire depuis le passage à Madère

Cap Martinique, 2ème semaine, voici la suite du journal de bord de nos marins :

Journée 7 : Contournement de madère

C’est la journée où on peut mettre le clignotant à droite (après la petite ile de Portos Santos). Cela fait des jours que les routages tournent pour savoir par où on passe.

  • Route par le nord plus rapide, mais une dépression tropicale va boucher la route et surtout obliger à faire plus de 24h au près dans 30 nœuds avec une mer pas très sympa ;
  • Route par le Sud. On est venu aussi pour les alizés mais là, il faut vraiment descendre bas ;
  • Route directe, en anticipant les trous d’air sur le chemin, en faisant encore plus de Sud avec du spi tout le long. On part sur cette option.

Le passage à côté de Madère (30 miles) pour se protéger du dévent et profiter des accélérations. 6h de surf, impossible de lâcher la barre tellement cela va vite. On doit se relayer et à la tombée de la nuit, on affale le S2 max pour passer sous petit spi S3 au capelage, car le vent est encore monté (plus de 30 nœuds) et la mer n’est pas facile.

Journée 8 :

Début de journée par affalage du S3, pour le renvoyer sans son RIS. 2h plus tard, envoi du spi max S2. Et comme cela fait 1 semaine que nous sommes partis :

  • Changement du sac de nourriture, du sac de vêtements et rangement bien fermé des poubelles et sac de linge sale ;
  • Douche à l’eau de mer (Cela sentait meilleur ensuite dans le bateau).

Mais la nuit va être compliqué, vers 2h du matin, le pilote ne barre plus correctement, on est obligé de reprendre la barre et impossible de trouver le paramètre à modifier. A force de cherche, on ouvre le capot arrière et on découvre que la pièce fixée sur la barre pour le pilote est dévissée ! Résultat les infos que le calculateur envoi au pilote ne peuvent être transmise à la barre de direction… (le bout pris dans le safran ne doit pas être étranger à tout ça…).

Journée 9 :

Elle commence, dès le jour, par la remise en place de la pièce de liaison barre-pilote. David dans le capot à dévisser, re-placer, re-visser la pièce et moi, en train de tenir la barre pour limiter les surfs et lui permettre d’être le plus à l’aise possible.
Une petite heure plus tard, tout est remis en place, la journée continue : S3, petit déjeuner, météo, S2 Max.

La nuit sera fort agréable, une mer rangée, un spot gratuit au-dessus du plan d’eau. On file direct (sous S2, puis A5 « petit spi asymétrique ») vers le point que l’on s’est fixé pour faire plus de sud…. Prévu dans 2 jours.

Journée 10 :

La routine : météo, repas, sieste… changement de voile pour aller à notre point de changement de CAP, et on continue à faire de l’ouest, encore quelques jours avant de prendre la direction du Sud.
Fin d’après-midi, à nouveau le pilote ne répond plus correctement. On cherche quelques minutes et retour dans le coffre arrière : « c’est à nouveau desserré ! » On remet tout en place et on rajoute la surveillance à faire tous les jours dans la checklist.

Journée 11 :

Une journée sans problème, tout file tout droit à 7-8 nœuds toute la journée avec entre 12 à 15 nœuds de vent, sans grand chose à faire (aucune manœuvre).

Journée 12 :

Au petit matin empannage, enfin après un bord de plusieurs jours, mais 30 minutes derrière, un grain arrive sur nous (on est en collision). Résultat, empannage pour s’en écarter.
La journée, très calme, sera occupée par la douche (la 2ème en 12 jours), le rangement des vêtements qui ne sont plus utiles, la vaisselle… Tout en essayant de faire avancer le bateau car l’air commence sérieusement à manquer !

Journée 13 :

Toujours comme hier, nous cherchons à nous sauver d’un gros trou d’air (anticyclone) qui vient vers nous. Il faut que nous réussissions à être plus rapide… Dimanche, fin d’après-midi, nous saurons si c’est réussi. Les bateaux plus gros qui vont plus vite ont beaucoup de chance, car à 40 miles près, ce serait nettement moins compliqué….

Prochaines nouvelles, lundi, une fois sortis et en route vers la Martinique avec les alizés.

Pour voir les photos du bord de tous les bateaux : https://cap-martinique.com/photos-du-bord

Cap Martinique : des nouvelles de nos marins sur la 1ère partie de course

Cap Martinique : des nouvelles de nos marins sur la 1ère partie de course

Après 6 jours de course sur la Cap Martinique, voici les récits de nos marins !

Départ :

Départ dans du vent mou, avec le courant contre nous. Phase départ sans stress : on sort bien dégagés. On décide de partir à la côte pour se protéger du courant montant (en face de nous). Payant au début, mais il y a plus de vent que prévu au milieu de la baie. On sort par le passage des Béniguets, avec les 1ers. Mais le dévent sous Belle-Ile nous arrête. On repart, il est 19h, on s’éloigne de la terre sous génois, puis A3 (gros spi assymétrique), premier repas « lyophilisé ». Puis passage sous grand spi et c’est parti pour la nuit. Premier quart, il est 22h, on va enchainer toute la nuit.

Comme il va falloir s’occuper, on décide d’écrire notre journal de bord !

Journée 2 :

Vers 5h, téléchargement des modèles météo, analyse, réveil dans les 1ers surfs avec les dauphins et 1er empannage de la journée. On en aura quelques-uns à faire en fonction des oscillations. Objectif, traverser le Golfe de Gascogne et comment se présenter au Cap Finistère. La mer est de temps en temps bien rangée mais à chaque fois que le vent mollit, on se fait légèrement balloter.
A 10h, on prend un gros sac plastique dans la quille qui va nous occuper un certain temps… dire que l’on a dû partir avec un minimum de plastique, ce n’est pas pour en ramener en plus !
Puis, c’est la routine : dodo, repas, navigation, empannage… en début de soirée, le vent forcit. On adapte les réglages, le pilote et on est parti pour plusieurs heures a une moyenne de plus de 10 nœuds. (Cela va être propice aux JPK10.30 et Sun Fast 3300 qui vont pouvoir creuser)
Ludo : « 5ème traversée du Golfe de Gascogne, sans trop de difficulté, la mer ce coup-ci n’était pas terrible et dans le bon sens ».

Journée 3 :

Au petit matin, le vent a molli… au large à l’ouest, on voit une grande barre comme un grain, il y aura bien plus de vent et une bascule favorable. Arrivée dessus « bingo », plus de 20 nœuds et en plus pas besoin d’empanner, c’est tout bénéf !
A la sortie, empannage pour négocier le passage du Cap Finistère. Puis lancement de tous les téléchargements de fichiers météo pour voir comme on passe et sous quelle voile d’avant.
A l’approche, vers 15h, on passe sous Ris de fond et Spi S3 et on va faire pour plus de 7 heures de runs à 14, 15 voire 17 nœuds. Avec la musique à fond, c’est encore mieux.
1er petit départ au tas, puis juste avant la nuit, une vague nous mets de travers et nous couche une bonne trentaine de secondes. Bon cela tombe bien, on avait dit pas de spi pour la nuit vu l’état de la mer, car malgré des rafales à plus de 40 nœuds, le risque ne vient pas du vent.

Journée 4 :

Il est 9h, nous sommes toujours sous Grande Voile et Génois car très souvent des rafales à plus de 35 nœuds (il nous semble avoir vu passer 46 nœuds dans une bouffe…). En plus, on vient de prendre une vague, qui nous a mis de travers et envoyé quelques dizaines de litres dans le bateau.
Vers 10h30, cela fait plus d’une heure que l’on n’a pas eu de rafales à 30 nœuds, on renvoi, GV+1ris et S3. Le bateau est stable, un petit départ au tas, on ajuste les réglages, et c’est parti pour des surfs jusqu’à ce soir, notre point d’empannage vers 21H.
Super journée, mais à la tombée de la nuit, avant d’empanner, une écoute se prend dans un safran. Impossible de s’en sortir, on coupe, on affale le spi. Après avoir tout essayé, la barre est extrêmement dure, le pilote force et ne peut tenir le cap avec un spi sans envoyer le bateau au lof. On pense à plonger mais de nuit et avec des creux de plus de 2.5m, ce n’est pas raisonnable. Dépités et fatigués, on se résigne à voir le problème de jour. On en profite pour dormir sous GV + génois car le pilote ne peut faire mieux avec la mer et le souci de safran.
On va perdre plusieurs dizaines de milles pendant la nuit.

Journée 5 :

Reposés, on évite de faire des bêtises et de plonger. Moins de mer, on fait plusieurs tests, c’est bon, malgré le reste d’écoute bloquée, cela va le faire… on coupe au plus près pour que cela pénalise le moins la vitesse.
Il est 9h du matin : On renvoi tout : GV haute, Spi S2 Max
Maintenant l’objectif est de trouver comment passer avant de se retrouver dans peu de vent, car l’anticyclone vient vers nous.
Ah, 1ère journée sans aucun souci !

Journée 6 :

La bateau file tout seul vers le Sud. Il y a plus de vent que prévu. Nous évitons une position extrême et nous nous plaçons juste devant nos concurrents.
Pas grand-chose à faire, si ce n’est d’analyser les routages pour savoir si nous prenons l’option Nord ou Sud pour traverser l’Atlantique.
On va pouvoir profiter pour une 1ère grosse toilette !

Pour voir les photos du bord de tous les bateaux : https://cap-martinique.com/photos-du-bord