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Dernière course au large en solo de l’année.

Jusqu’à la dernière minute, je ne sais pas si je prends le départ. Des maux de ventre depuis 5 jours, un gros rhume, les bronches chargées… rien que ça et une grosse dette de sommeil !
Mais la météo est assez clémente et le parcours va être raccourci.

Départ du Crouesty, la Jument de Glénan, Rochebonne (en face de l’ile de Ré), l’Ile d’Yeu, Belle  Ile et arrivée.

Départ 11h, je me fais enfermé, en retard de quelques secondes pour lancer le bateau (trop peur de griller la ligne car 2h de pénalité), je vais manger mon pain noir jusqu’à la bouée au vent. Puis sur la sortie de la baie de Quiberon, une belle cuillère et je récupère Groupe CMG (Régis Vian) avec qui je vais me battre tout le reste du temps.

Sortie de la baie de Quiberon, le vent est plus Sud que prévu, donc je ne suit pas le routage qui nous dit d’aller jusqu’à la pointe de Belle-Ile et je vire directement pour un long bord de près jusqu’au Glénan en attendant que le vent bascule plus Nord. Je vais faire route seul avec Groupe CMG que je passerais en fin d’après-midi. Le bateau va vraiment bien et il faut être dessus en permanence vu que la force de vent varie beaucoup (11 à 20 nœuds).

Bien que la bascule de vent n’est pas arrivée, une superbe approche de la Jument de Glénan (à 20h) me permets de creuser sur Groupe CMG et de passer la bouée et en très très belle position.

Direction SN1 (1ère bouée du chenal de Saint-Nazaire). L’angle est un peu serré, il est prévu de belles rafales, je préfère envoyer mon A3 pour me permettre une meilleure stabilité du bateau et pouvoir me reposer. Je sais que Régis va envoyer son grand SPI, mais c’est pas grave car quand je vois certains partir régulièrement au tas et mon bateau super stable dans les surfs.

Je peux, enfin, manger chaud, me changer, puis aller faire ma  1ère sieste de 20 minutes, car il est grand temps.

23h, Groupe CMG est maintenant juste à côté, mais c’est le seul à être revenu. Je tangonne le A3, rerègle le bateau…Cela se stabilise, je peux repartir pour une sieste de 20 minutes.

Avec la fatigue, je n’ai pas pensé à reprendre un fichier météo au passage de Belle-Ile. Je m’en rends compte une fois trop tard.

A l’approche de SN1 (10 miles), je me dis une dernière sieste te permettra d’être en forme pour la descente vers Rochebonne car si je peux garder le A3, il faudra être à la barre.

20 minutes plus tard, sorti de ma sieste, je découvre le A3 emmêlé de partout (au haut, au milieu, en bas), une boule qui traine dans la descente (c’est la boule d’arrêt du palan fil de GV)… Le bateau a dû empanner plein de fois, sans même que je n’entende le moindre bruit ! C’est dire le niveau de fatigue du bonhomme.

De toute manière, la course est finie, il faut rentrer car il va falloir monter au mât pour tout défaire. Triste fait car j’étais toujours super bien placé !

Bien que j’ai pris le départ en petite forme, la plus grosse erreur était d’aller faire mes siestes avec le pilote en mode Compas et non en mode Vent. Car même si j’avais de la marge au niveau du vent, rien ne disait que le vent ne pouvait pas tourner de 20° et surtout quand je n’ai pas pris de fichier météo récent. Bref, un gros manque de lucidité à 3h du matin.

Bravo à Groupe CMG (Régis VIAN) qui gagne la course en solo. La 2ème de l’année !