Suivez les courses au large du Team Adeosys

La météo annoncée, ce coup-ci, devait nous être favorable car elle était quasiment identique à l’automne dernier. Mais le week-end ne va pas se passer aussi bien qu’on pouvait l’espérer.

1er jour :
Départ décalé, vendredi à 14h pour laisser le vent baisser légèrement. Départ sous SPI dans 22 nœuds, sous S4 (grand spi lourd), le vent va baisser toute la descente (nous n’avons pas le bon spi), pour remonter à l’arrivée de la Roche de la Vieille (près de Houat) à 30 nœuds. Nous arrivons tribord intérieur, nous avons la place et allons très vite et sommes déjà engagé quand le premier des bateaux arrivant de droite, cherche à nous couper la route et nous envoyer sur le rocher. Impossible de passer derrière, nous temporisons pour empanner, faisons un gros vrac pour stopper le bateau et surtout ne pas s’échouer sur le rocher. Sortie de là, notre génois est déchiré, plus de 10 minutes pour tout ranger. Dégoûtés, nous abandonnons et rentrons au port pour réparer et repartir demain. Mais surtout soulagés de ne pas avoir cassé bien plus ! Cela va nous coûter plus de 10 places au général car avec l’abandon, on marquera 61 points (c’est plus que pour 3 manches cumulées !!!)


2ème jour :
Heure du départ décalée, mais là c’est parce que les pécheurs ont bloqué le port, pour se faire entendre. Départ à 13h, toujours sous spi (à l’anglaise) pour le même parcours. Sur la 1ère partie, nous gérons très bien en gardant toujours de l’air, mais tirons un peu trop à gauche, on aurait dû se recaler un peu plus tôt. Passage du Rocher de la Vieille, encore tribord à l’intérieur, mais ce coup-ci les bateaux respectent l’engagement et ne vont surtout pas chercher le contact. (Merci). Nous sommes dans le milieu de flotte.
S’en suit une remontée au près, pour aller chercher la Chimère (Presqu’ile de Rhuys). Nous optons pour passer par la gauche, c’est payant, on recolle nos concurrents directs mais on ne reste pas assez à gauche, le bénéfice est là mais on aurait pu faire mieux.
Puis direction l’arrivée au Petit Trého (devant la trinité), c’est une course de vitesse où le plus compliqué va être de gérer les gros IRC en équipage qui arrivent derrière et qui nous marchent dessus. Nous finirons 17ème.


3ème jour :
Encore un départ à l’anglaise, direction la Chimère. Un peu plus de 20 nœuds, nous sommes sous S4 (notre S2 étant moins performant au-dessus de 18 nœuds) excellent départ et cela se passe bien, mais les derniers 500m seront très mal gérés, nous visons la cardinale or c’est une bouée gonflable. Résultat au lieu de passer devant le paquet de bateau, nous nous retrouvons dans le paquet. Nous anticipons en affalant les premiers : Objectif, ne rien casser et se faufiler en restant manœuvrant. Nous contournons un peu la meute et repartons au près.
S’en suit une traversée de la baie Quiberon, au près, le bateau va bien, on est sous Solent, nous manquons un peu de puissance mais cela se passe bien et reprenons des bateaux en chemin. Arrivée à la marque. Encore un bateau qui refuse l’engagement intérieur et qui va chercher le contact. Puis petit tricotage le long de Quiberon, pas trop mal géré avant d’arriver à Bugalet et prendre directement la direction de l’arrivée. Nous allons nous battre pendant 3 milles avec un A35 en équipage qui fait tout pour nous prendre notre vent, jusqu’au point d’envoyer un Spi au-dessus de nous, de ne pas le tenir mais de rester haut juste au-dessus, sans nous passer. Il arrivera à nous faire perdre les quelques secondes qui nous coûteront 2 places. Nous finirons 18.


On sort du SPI, un peu dégoûtés et déçus, de la mentalité de certains qui font tout pour aller au contact. A l’image du Télégramme où un Figaro 3 avait voulu nous couper en 2 à une marque sous le vent.

Et on retiendra 3 points :
1- Quand il y a beaucoup de bateaux, il faut qu’on l’intègre plus dans notre stratégie initiale.
2- A moins d’un jury direct sur l’eau (dommage c’était dans les IC…), difficultés pour réclamer en double : noter l’heure, les numéros de voile, témoins de la situation, etc… pour une réclamation recevable. Au delà de tirer le drapeau rouge et de héler « proteste », pas facile en double en manœuvrant sur une auloffée.
3-  Il faut peut-être plus anticiper les bateaux de derrière (en équipage) qui vont plus vite (nous avons un des plus petits rating de la flotte) et chercher à plonger très tôt pour éviter de devoir monter pour ne pas se faire couvrir, car à la fin, on n’est pas gagnant sur la route !


Les courses de la saison sont terminées. Maintenant préparation pour la Cap Martinique. Logiquement vu l’espace, on ne devrait pas trouver de bateau qui viennent chercher le contact.