1er jour : Départ lundi de Piriac sur Mer pour rejoindre l’Herbaudière sur L’ile de Noirmoutier en contournant le parc éolien de Guérande.
Très mauvais départ, du mauvais côté de la ligne et le vent tourne au moment du départ… A la bouée de dégagement (bouée située face au vent), je suis vraiment mal placé. La descente sous spi se passe plutôt bien et je récupère des places mais le dernier bord sous Code 0 ne sera pas du bon. On commence à savoir que notre code 0 ne fait pas l’affaire. Résultat 7ème.
2ème jour : Départ de Noirmoutier pour rejoindre l’ile d’Yeu en faisant le tour
Bon départ, direct sous spi, j’ai trouvé une place où je suis bien dégagé du vent avec un meilleur angle que ceux partis en serrant à terre, mais je ne suis pas du côté où cela passe. Arrivé sous spi à l’ile d’Yeu, j’anticipe fortement le futur angle serré pour garder le spi, et c’est parti pour une superbe remontée. Beaucoup de bateaux ne tiennent pas leur spi et ne font plus du tout la route, alors que pour moi tout se passe bien. Affalage tendu mais réussi, je suis toujours au plus prêt de la côte et donc bien protégé du courant… je vais continuer de tricoter le long de la côte sous génois et doubler beaucoup de bateaux. Résultat 2ème
3ème jour : Départ de l’ile d’Yeu pour rejoindre l’ile de Ré.
Bon départ, là où je veux. Je respecte mon routage avec un petit décalage de 30 minutes car la bascule de vent met du temps à arriver. Je suis le 2ème bateau (derrière Grassi Bateaux) à virer direction les sables pour éviter d’aller me mettre dans un gros trou de vent qui nous ferme la route. A 12h, je suis aux Sables d’Olonne et j’ai pris la tête de la course avec beaucoup d’avance. Je vais longer au plus près la côte à chercher les zones de vent et me protéger du courant. Mon avance ne fait que croitre…. Puis vient le moment de traverser pour rejoindre L’ile de Ré.
Je regarde la prochaine marque et me dis « C’est quand même osé de nous faire contourner la prochaine marque, car il y a des cailloux juste derrière ». A l’approche de la marque Grassi Bateaux cherche à me joindre à la VHF mais je suis dans un champ d’algues et trop occupé à trouver le moyen de passer. Puis, nouvel appel VHF mais, là il faut vraiment que j’empanne. Puis nouvel appel VHF, mais c’est Adrena (mon logiciel de navigation qui plante) or je suis tout près des cailloux. Une fois tout cela, j’appelle Grassi Bateau qui m’indique que la marque devait être laissée à tribord et non à contourner. Dépité, je peste sur les instructions pas claires,…. râle, m’énerve contre moi-même et me punis en ne faisant pas demi-tour (après repasser dans les cailloux, c’est un 2ème risque). Résultat : non classé.
En fait, j’ai tout simplement, mal lu et donc mal renseigné mes informations dans mon logiciel de navigation. Quand on connait mon niveau d’exigence et de rigueur… C’est compliqué à avaler !
4ème jour : Course de nuit, départ de l’ile de Ré pour rejoindre Pornic.
Bon départ. A la bouée de dégagement, je suis 3ème, puis le vent fait de plus en plus de caprice… tout le monde le cherche, un coup à toi, un coup à moi. Je décide d’aller chercher le vent au large, et au début, c’est vraiment payant. Mais milieu d’après-midi, un groupe de 4 bateaux au milieu touchent plus de vent et se sauvent un peu. Je passerais le reste de la journée, de la nuit à les avoir en ligne de mire sans pouvoir les rejoindre mais en gardant une très bonne position… jusqu’à 2 miles d’arrivée, où je me retrouve sans vent à voir tous les bateaux de derrière revenir, passer à gauche, à droite…. Je vais mettre plus d’une heure pour passer la ligne : Résultat : 8ème
Au final, j’aurais passé une superbe semaine d’entrainement en solo. C’est ce que j’étais venu chercher avec beaucoup de manœuvre, de changement de voile… trouver des solutions sur certains angles de vent où j’avais encore du mal à trouver une bonne vitesse.
Mais resterais frustré de ma bêtise de parcours car je finis 10ème avec 56 points dont 31 points sur la manche que j’avais en poche ! C’est-à-dire que normalement j’aurais dû avoir 25 points, c’est la place du 3ème… Et peut-être que j’aurais cherché à me battre un peu plus sur la dernière manche !
Pour autant, bravo Olivier « Grassi Bateaux », qui finit 3ème, car on s’est battu l’un contre l’autre, toute la semaine ensemble en prenant les mêmes options.